El Reino de Quito (II)
Les Puruguayes vivaient donc dans
les provinces centrales des Andes Equatoriennes et avaient pour capitale la
grande Liribamba, qui prouva sa valeur de place imprenable au cours de
nombreuses batailles, contre les Chimbos, les Tiquizambis et les Tuancavilcas.
Ces Indiens Puruguayes disposaient de plusieurs armes de combat inconnues des
vaniteux envahisseurs Caras, telle que la “Macana”, une massue faite d’un bois
tropical dur, planté de pointes acérées de bronze, avec laquelle ils pouvaient
enfoncer des crânes humains en quelques secondes ( Vive la non violence!). Ils possèdaient également la “Huaraca”,
une fronde qu’ils maniaient à merveille. El Schyri VII mordit la poussière de
la défaite.
Les Schyris
VIII, IX et X n’eurent pas plus de succès et furent vaincus tour à tour. Pourtant
un Schyri, el Schyri Carán onceno (XI), réussit là oú ses prédecesseurs avaient
échoué, il domina les Puruguayes, cependant il ne le fit pas par les armes…
Voyons chers
élèves ( c’est la traduction hein! On est toujours dans le livre
d’histoire du primero et Segundo grado!) ce
romantique épisode, enveloppé dans les brûmes de la légende :
El Shyri Onceno était proche de la
mort et tenait en ses mains un délicat problème. Qui allait hériter du bandeau
d’or à la grande émeraude? Les lois du Reino stipulaient que l’émeraude
revenait au premier enfant mâle, mais il se trouvait que le vieillard n’avait
pas d’héritiers mâles mais une fille splendide, la princesse Toa. Selon cette
légende, tous les caciques et Seigneurs de Quito
se réunirent pour modifier la loi, caressant évidemment l’espoir qu’en épousant
Toa, l’un d’eux deviendrait Seigneur et Roi des tribus Quiteñas. Or, depuis des
lunes, la magnifique Toa aimait en secret le Prince Duchicela, fils du Roi Condorazo, chef suprême des détestés
Puruguayes. L’intelligence du Schyri Onceno fit s’écrouler comme des châteaux
de sable toutes les illusions des convoiteux Quiteños. En effet, tirant parti
de cet amour, il donnât sa benediction au mariage de Toa et Duchicela, unissant
ainsi les deux peuples sans verser une goutte de sang, si ce n’est le suicide
du père, Condorazo qui mourrût d'inanition au
pied du Mont qui porte maintenant son nom. Duchicela, nommé Schyri XII gouverna
aux Quiteños et aux Puruguayes avec justice, amour et sagesse durant 70 ans, de
l’an 1300 à l’an 1370, année supposée de sa mort.
Il convient de noter que Schyri XII,
avec son habileté diplomatique géniale, obtint que les Indiens Cañaris des
provinces de Cañar et d’Azuay et les Indiens Saraguros, Paltas, Malacatos,
Huancabambas, Ayabacas etc de la province de Loja (mon futur chez-moi) consentent à entrer dans la Confédération Quiteña
A la mort de Duchicela, son fils
Autachi Duchicela, ou Schyri XIII (c’est
bon, vous suivez les numéros?) monta sur
le trône pour 60 ans de règne et eut deux fils. L’aîné, du nom de Huallca,
jeune bon à rien, arrogant, cruel et sanguinaire, fût renié par le peuple pour
mauvaise administration (en ce temps là il n’y avait pas l’immunité
juridique du président…), c’est donc le
cadet , le célèbre Hualcopo Duchicela, qui hérita de l’émeraude et gouverna la
nation Quiteña en tant que Schyri XIV pendant 33 ans. Et c’est durant son
règne, en l’an 1450, que les terres de Loja tremblèrent et s’écartèrent devant
la marche martiale de tout un peuple en arme. Túpac-Yupanqui (non ce n’est
pas un chanteur de rap) envahit les
Terres du Chinchansuyo, qui furent défendues pied à pied par Hualcopo, son
frère El Sinche ou General Epiclachima et son
fils Calicuchima (interrogation sur les noms à la fin du cours!), mais nous en reparlerons plus tard, pour
l’instant revenons à notre propos, pour affirmer de façon catégorique que le si
polémique et discuté Reino de Quito a bel et bien existé et le nier serait nier
la nationalité équatorienne.
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Avertissement : La prochaine partie est un discours à l’opinion plus que partiale :-) amoureux libres penseurs passez votre chemin!