Un peu de culture...en ce moment je suis entrain de lire un livre sur l'histoire de l'Equateur (c'est le livre d'histoire des petits equatoriens en primero et segundo grado...) , alors je vous fait partager :-)

Alors que les peuples précolombiens mélangeaient leurs sangs et leurs cultures sur les terres de l’Equateur, des barques primitives, sûrement venues d’Amérique Centrale, apparurent sur les eaux bleues tranquilles de l’Ocean Pacifique. Des Indiens arrogants, belliqueux et conquérants debarquèrent sur les côtes de Cancebi (actuelle province de Manabi). Ils portaient un nom curieux, ils s’appelaient “los Caras” (les visages). Et sur une magnifique plage à l’embouchure du Rio de los Chones, ils fondèrent la cite de Carán.

La cité de Carán grandit en importance et en population, tant et tant que les Caras se trouverent bientôt à l’étroit, et, abandonnant définitivemant Carán, commencerent leur exil. Ils étaient guidés dans cette expedition par leur Roi et Seigneur “Shyri” ou “seigneur des hommes et des guerriers”, qui portait comme symbole de sa puissance une émeraude enchassée sur un bandeau d’or ceint à son front.

Ils marcherent vers le Nord et croiserent les peuples Jama-Coaques, Atacamas et Esmeraldas, et ils découvrirent l’estuaire de l’actuel Rio Esmeralda, qui naît des glaciers des jumeaux Illinizas dans le Nudo* de Tiopullo de

la Hoya

de Quito.

Sous le nom de Sanpedro, l’impétueux fleuve traverse la province de Pinchincha (Province de Quito), perçant, creusant, érodant la dent gigantesque des Andes Occidentales, jaillissant dans la plaine côtière sous le nom de Guayllabamba, puis s’écoulant tranquillement dans les forêts tropicales du littoral, jusqu’à son embouchure sur l’Ocean Pacifique. Le Rio Esmeralda s’étire sur à peine

320 km

.

Les Caras étonnés, découvrirent, charriés par ce fleuve imposant, des tessons de poterie, des morceaux de vêtements et de produits de la terre. Ce qui leur fit supposer que des villages civilisés étaient installés en amont, et sur ce point ils ne se trompèrent pas.

Et ainsi les Caras remontèrent le fleuve sur des embarcations fragiles, et quand il fut imposible de continuer par cette voie, ils débarquèrent et continuèrent péniblement à pied à suivre le cours moyen puis supérieur du Guayllabamba, traversant des défilés montagneux mortels, des affluents et des garrigues, croisant les villages actuels de Gualea, Nanegal, Mindo, Nono et Carapungo (qui signifie “Porte des Caras”) pour arriver sur les superbes Terres de Kitúa. On était alors en 980 après JC quand les conquistadores Caras parvinrent à une capitale nommée Tito, où vivaient les Quitus, un peuple primitif, désuni et faible qui formaient un petit royaume sans organisation, comme l’avaient espéré les Caras, avides de les conquérir.

La dynastie Quiteña

Commença alors dans la province de Pichincha le règne des Schyris de Carán. 320 ans et 11 Schyris furent nécessaires pour faire tomber sous l’aubédience des Caras toutes les tribus de la vallée de Guayllabamba. Puis les Schyris regardèrent avec convoitise les Terres d’Imbabura, celle de Cotopaxi (“ roi de la mort” en langue Caribe) et entamèrent alors une ère de conquètes, soumettant par la force des armes tous les peuples vivant là.

El Schyri VI traversa le Nudo* de Mojanda Cajas et conquit les Imbayas de Imbabura qui luttèrent mais furent vaincus et expulsés de leur terre, pour éter remplacés par des colons Caras qui prirent le nom de Caranquis.

Plus tard, El Shyri VII gravit le Nudo de Tiopullo et soumit violemment les indiens Llactacunguas et Pantzaleos de la province de Cotopaxi. Puis ce Shyri, ambitieux comme tous ceux de sa lignée, essaya de marcher sur les territoires lointains derrière le Nudo de Igualata-Sanancajas, où vivaient les vaillants et téméraires Puruguayes, un peuple supérieur d’hommes, qui se croyaient invincibles car demi dieux, fruit sacré des amours tumultueuses des volcans Chimborazo et Tungurahua.

A suivre

*les nudos sont des collines que fait la vallee entre les deux chaines de volcans qui traversent l'Equateur

El Reino de Quito

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